Oublie-moi

Et pendant ce temps, quelque part sur la planète...

Mercredi 30 mars 2011 à 18:31

Je vais avoir mon tableau.
Il est là, emballé, il m'attend, et comme une connasse, je le fais patienter.
Je vais le trimballer dans les galeries du métro en le serrant contre moi de peur que quelqu'un m'arrache celui qui va, à présent et pour toujours, être une fenêtre sur mon quotidien, sur mon inspiration, celui qui regardera mes soupirs, qui réfléchira la lumière et qui verra chacun des appartements que j'habiterai dans ma vie.

Attendez-vous à ne voir plus que des illustrations de lui, que des mots sur lui, à ne plus me voir manger un plat sans un autre voisin de table que lui, à ne plus me voir sourire à un autre que lui.



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S.T.P ONE.

Lundi 21 mars 2011 à 14:56

J’ai comme eu la sensation que je me cachais des choses.
J’ai donc décidé de fouiller dans ma propre vie.
J’ai retrouvé des passages, j’ai revu les moments où je me demanderais qui je serais à vingt ans.

Je jurais que si j’obtenais mon bac je deviendrais bosseuse et je me teindrais en blonde.
Je ne ferais pas de commentaires sur ma capacité a tenir des promesses, cependant…


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J’ai eu envie de vous faire partager quelques lignes, en vrac :


"Il y a quatre ans, du haut de mes 2,5 de moyenne en espagnol, on m'avait conseillé de ne pas faire une seconde générale. Je ne m'en sortirai jamais.
J'ai essayé, comme ça, pour voir, parce que M. me l'avait dit, parce qu'elle en était certaine, et parce que j'étais un peu inconsciente.
(…)
J'étais un plan B à moi toute seule. Je n'avais aucune chance.
C'est parce que c'était furieusement impossible que j'ai été acceptée aux deux
 (…)
M. y croyait, j'ai tout raflé, tout ce que je voulais, tout.
presque.
(…), moi, ptite merdeuse, 21eme de la classe/24, cancre affirmée du dernier rang,
j'ai mon bac, du 1er coup.
La vie est belle, presque."


« Et là,j’ai de nouveau envie d’avoir 15 ans, de partir au Vietnam au lieu d’être en cours, de vomir mes tripes aux pendaisons de crémaillères des premiers apparts de mes copines (…) »


«(…) Je m’arrête car je n’ai rien a dire. On se regarde et j’ai tellement parlé que l’on sait qu’à partir de ce jour, nous n’auront plus rien a nous dire.
Ce n’est pas ma faute.
Quelques années après, on renonce à oublier ; on accepte de vivre avec.
Ça équivaut a accepter la fadeur de toute une vie.
La frustration naissante en chaque détail.
Le mensonge surtout, ce mensonge. »

«Ça fait une putain d’année que je n’ai plus de sœur. Que je n’aurai plus jamais de sœur.
Je me demande ce qu’elle raconte quand on lui parle de moi, je me demande ce que ça donne, pour elle, la vie de fille unique ».

« (…)Une naissance ; la mienne. Voyager, travailler, aimer, à la folie s’il le faut ! Mais surtout, choisir. (…) »

« (…)Quand je parle d’un coup d’œil, j’insiste sur la notion de « coup ». Il pourra au moins se vanter d’être le seul a savoir me regarder avec tant de mépris, de hauteur et d’humiliation.
J’étais laide, Même sous une perruque et derrière une paire de faux cils. J'étais laide, puisque ses yeux l'avaient dit . (… ) »

« (…) Quand je le dis, j’ai l’impression d’être une grande mythomane qui se fait plaisir, sauf que c’est vrai. »

« Les bonnes surprises manquent. Les arrivées en furie dans le salon et le surprendre, lui, dans sa bulle au rythme du son impeccable de ses enceintes, reprenant chaque mot des disques qu’il connaissait par cœur. Ces mots qui résonnaient entre son bordel. Bordel familier. »


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Voilà pour les quelques vieux souvenirs partagés des belles années.
J’ai commencé a écrire une nouvelle chose complètement absurde.
Absurde, car c’est une histoire qui n’a rien de fictif. Un peu d’histoire vraie ne fera de mal à personne, quoi que celle-ci est plus invraisemblable que mes quelques fictions.
L’avantage attrayant de ce texte est que je n’en connais pas la fin, puisque j’écris une histoire telle qu’elle se déroule au quotidien, et je fais d’ailleurs en sorte de la vivre pour pouvoir l’écrire.
Là, je me sens très loin de la réalité, mais ça m’occupe pas mal l’esprit.

Je viens d’achever mon premier Week-end de repos.
Je ne suis pas fan des samedis-dimanches.
Les samedis sont noirs de monde, les dimanches sont blancs de vides. Et je n’ai plus M6 ni TF1, donc ma vie est fade. (Cette phrase a été écrite de façon convaincue et assumée.).
Ma mère est en Belgique, ma sœur est encore en Belgique, la terre entière est ailleurs.
Même moi. Mais dans ma tête.
Dans dix jours, ils partent tous pour la Thaïlande. Ce voyage dont j’ai tant parlé et duquel je suis à l’origine.
J’ai un peu le blues rouge à lèvres (Trop de jeu de mot tue le jeu de mot.).
Je compte les jours avant Casa Version je ne sais combien, mais les plannings collent pas, billets d’avion ne  collent pas, la situation ne  colle pas, même la colle ne colle pas, alors…
Comme dirait Sandra Jane « C’est une malédiction ».
Voilà, c’est ça, une malédiction. Voir quotidiennement la gueule de ses ennemis sur des écrans, s’auto-évincer du voyage de ses rêves.

Martine m’a acheté un canapé pour que je vienne plus et me regarder larver. Dès qu’elle sera en possession d’une bouteille de dissolvant je pourrais enfin envisager d’y retourner.
(Ma grande frustration, en 2011, demeure d’interdiction d’emporter un flacon de dissolvant en bagage cabine.)
Drôle de vie.

Les photos de cet article sont le travail de Kourtney Roy.

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